S’il est un chef-d’œuvre de la musique classique bien connu du grand public, et dont le succès ne se dément pas, c’est assurément le Messie, avec son célèbre Alléluia polyphonique. Et cette année 2009 marque le 250e anniversaire de la mort de son compositeur, George Frideric Handel, décédé le 14 avril 1759 à Londres et inhumé à l’abbaye de Westminster.
Georg Friedrich Händel, en allemand, est né le 23 février 1685 à Halle, ville de Saxe, en Allemagne, trois semaines avant Jean-Sébastien Bach (21 mars) qu’il n’a jamais rencontré. Contrairement à ce dernier, il n’est pas né dans une famille de musiciens. Et son père voulait qu’il étudie le droit pour avoir un métier lucratif.
C’est donc en cachette qu’il a commencé à exercer ses talents musicaux, jusqu’à ce que le duc de Saxe-Weissenfels, l’ayant entendu jouer de l’orgue lors d’une visite à sa cour, convainque le père de lui laisser suivre des leçons de musique. Le père accepte, car le duc finance généreusement ces études.
Jeune prodige
À 12 ans, Händel maîtrise le hautbois, le violon et surtout les instruments à clavier (épinette, clavecin, orgue). Il devient l’organiste assistant de son professeur à l’église luthérienne de Halle et compose de la musique pour les offices, démontrant un talent prodigieux – son professeur reconnaît qu’il n’a plus rien à lui apprendre – qui attire des mécènes bien nantis.
Un an après le décès de son père (1697), il abandonne l’étude du droit, devient organiste à Moritzburg puis entre à l’orchestre de l’opéra de Hambourg comme deuxième violon. Ce passage à Hambourg marque les débuts de sa prodigieuse carrière musicale.